BIOGRAPHIE

Vivre, c’est surmonter des obstacles. Les gens ne naissent pas tous égaux. Peu importe ce qui nous arrive, il faut apprendre à vivre avec les choses qu’on ne peut pas contrôler et mettre ses énergies sur les choses qu’on peut contrôler.''

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J’ai tôt pris conscience de l’importance d’une bonne santé. Tout d’abord, comme la plupart, j’ai essayé plusieurs sports étant jeune: natation, soccer, baseball…

Cependant, c’est vraiment le hockey que j’ai pratiqué le plus longtemps, dès l’âge de 4 ans. Vers l’adolescence, à partir de 14 ans, certaines circonstances ont fait en sorte que j’ai été un peu moins assidu envers le sport. Avant de me reprendre en mains et de me réinscrire dans une ligue récréative, à l’âge de 17 ans.

Au cours de cette saison, trouvant ma forme physique inadéquate, mon coach me muta de l’aile à la défense… Moi qui avait passé toute ma vie à l’attaque! C’est à ce moment que je décidai de me remettre en forme: séances de patinage individuel, séances d’entraînement en musculation, déjeuners plus complets et plus santé…

Pourtant, malgré tous mes efforts d’amélioration, je n’observais pas les résultats escomptés. J’étais souvent fatigué et mon souffle était plus court…Mes amis commençaient à se moquer de mes réflexes devenus lents et de ma lenteur à comprendre des conversations.  

À un certain moment, alors que je m’étonnais moi-même de ma prise de poids soudaine, mes amis me firent remarquer une enflure au niveau de mon cou. Ce qui me poussa, n’ayant rien à perdre, à aller consulter l’infirmière de l’école.

La prise de la tension artérielle se révéla anormalement élevée; une systolique à 170/110. Immédiatement, elle appela ma mère et me conseilla d’aller aux urgences sur-le-champ. Quoi..!?? Je n’étais pas pour manquer mon cours de maths pour ça…Arrivé aux urgences, c’est alors que ma vie bascula en moins de deux semaines.

Le verdict sous peu tomba: insuffisance rénale chronique en phase terminale. Une créatinine (taux de déchet dans le sang) à 2367. J’allais être hospitalisé, et les traitements d’hémodialyse commencèrent avant même que je compris ce qui m’arriva.

On n’avait d’autre choix que de m’inscrire sur une liste d’attente en vue d’une éventuelle greffe rénale.

Au final, j’aurai patienté les 6 plus longs mois de mon existence. Le temps de terminer mon secondaire 5 (j’avais 17 ans) et de trouver un donneur potentiel.

Ce qui arriva enfin: le 23 juillet de l’an 2000. Suite à l’opération, ma réhabilitation se fut très bien. Étant passé à un poids d’à peine 117 livres, j’étais enfin prêt à reprendre ma vie.

Par contre, je ne pourrais plus jamais pratiquer mon sport: le hockey; risquant un contact au niveau de l’abdomen (site de transplantation). Je commençai alors la musculation. Je posais des questions pour apprendre. Je retardai mes études collégiales, que je terminai en 3 ans. J’excellais en économie; ma prof voulue m’octroyer une bourse universitaire.

Mais, j’avais choisi ma voie: la kinésiologie. L’importance de la santé, de la forme physique et d’une saine alimentation. L’aspect concret de la discipline. Conseiller les gens dans la prise en charge de leur santé.

Je m’imaginais mal dans un travail de bureau de 9 à 5, le stress que j’y appréhendais et le fait d’être toujours assis sur une chaise… J’entrepris alors mes études universitaires que je complétai en 5 ans (de 2003 à 2008) à l’Université de Sherbrooke. Je choisis la spécialité ‘’encadrement sportif’’, davantage orientée vers la préparation physique d’athlètes.

Puis, je fis mon chemin, prenant de l’expérience à travers les salles de conditionnement physique et ayant un jour la confiance de me lancer à mon propre compte. Une vie comme d’autres.

On dit qu’un malheur n’arrive jamais seul. C’est ce qui arriva à l’aube de 2016. J’appris, à l’âge de 32 ans, après un examen de routine suivi d’une biopsie rénale, une autre mauvaise nouvelle: un rejet aigu et chronique de mon greffon transplanté.

Ce fut alors le début de deux années d’émotions en montagnes russes; traitements antirejet puissants, cortisone/anti-inflammatoires, médicaments pour l’hypertension, pour l’hémoglobine, des diurétiques….

Jusqu’au jour fatidique où je dû me rendre, encore une fois, à des traitements d’hémodialyse à l’hôpital. 3 séances de 4 heures par semaine, sans compter la préparation et les déplacements.

C’est ainsi que je dû remercier le ciel une seconde fois. Le 30 septembre 2017, je reçu un appel de l’hôpital. On avait trouvé un donneur compatible.

S’ensuivit une longue convalescence, parsemée de petites complications. Encore à ce jour, je ne peux rien prendre pour acquis. Seulement poursuivre mon chemin. Et transmettre ma passion.

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