Article complémentaire: « À qui s’adresse le Crossfit? »
Depuis les dernières années, le Crossfit est en pleine expansion. Ce phénomène de mode attire de plus en plus d’adeptes toutefois, plusieurs facteurs font en sorte que le Crossfit peut être un entraînement dangereux.
1- Privilégier la quantité à la qualité d’exécution des mouvements
Dans l’entraînement, soulever trop lourd et rapidement vous amène souvent à détériorer votre technique et à compenser dans vos mouvements. Dès lors, n’importe quel entraîneur vous dira que s’entraîner avec une mauvaise technique est dangereux.
En effet, dans le Crossfit, tout est mis en place pour favoriser la compétition et le dépassement de soi : l’existence des personal best (PB), les charges d’entraînement recommandées (Rx), les circuits chronométrés, etc. Bien qu’en théorie cette manière d’établir des objectifs soit fantastique, le danger de tous ces paramètres, c’est d’altérer la forme du mouvement et de compromettre la mécanique de ses gestes et de trop focaliser sur le nombre de répétitions à atteindre et la charge à soulever. Ceci est amplifié par le fait que vous faites une quantité absurde de différents mouvements et d’exercices sur une base entièrement sporadique et dans un environnement ultra-compétitif.
Dans un gym traditionnel, avec mon expérience, il ne se passe pas une seule journée sans que je vois des gens faire des mouvements de musculation « tout croches ». Et on ne parle ici que d’exercices de base ou sur machines… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai crée mes VIDÉOS. Je peine donc à imaginer comment ça peut bien se dérouler en Crossfit, en y ajoutant en plus la notion de circuits d’entraînement chronométrés sans pauses et où on y enchaîne des exercices complexes comme de l’haltérophilie, des anneaux, le squat ou le deadlift…! On l’a tous remarqué à un moment ou à un autre: quelqu’un qui tente d’y aller aussi lourd que possible, archant le dos vers l’arrière pour faire ses biceps, faisant les mouvements à moitié ou balançant son dos comme en pendule dans l’exercice du lat pull down, par exemple. Je préfère donc que mes clients soient moins concernés par les chiffres et la quantité à atteindre dans l’entraînement et davantage sur la qualité. Autrement dit, soulever un poids un peu plus léger avec une forme parfaite va souvent vous donner plus de bénéfices que de soulever un poids trop lourd de mauvaise façon.
2- Le choix des exercices
Pour la vaste majorité des participants qui débutent l’entraînement (ie le public général, pas les athlètes), les mouvements olympiques et la pliométrie sont un terrible choix. Ils sont exactement à l’opposé de ce que la plupart des gens devraient faire: des exercices lents et contrôlés avec une bonne technique, pour un développement de la force en toute sécurité. Pour moi, il y a quelque chose d’extrêmement crucial dans le développement du contrôle moteur et l’acquisition de patrons de mouvements. En clair, il est absolument essentiel de maîtriser un exercice facile avant de passer à un exercice plus difficile.
Le Crossfit est largement composé de mouvements balistiques, des mouvements rapides qui peuvent être durs sur les articulations. Les blessures les plus fréquentes en Crossfit sont des blessures à l’épaules, lesquelles résultent principalement des mouvements des bras au-dessus de la tête (overhead press) telles que l’arraché, le jeté, l’overhead squat, le handstand pushup, etc. Cependant, je ne vois pas en quoi ils sont fonctionnels et représentent les mouvements de la vie quotidienne que la plupart des gens devraient faire…!? D‘ailleurs, la majorité possède trop peu de flexibilité, de stabilité et de contrôle postural au départ pour effectuer ces mouvements. Ils n’ont même pas l’expérience de stabiliser et de contrôler une charge légère au-dessus de la tête en faisant un développé des épaules assis et on va leur donner de l’haltéro…?!? De plus, plusieurs de mes clients qui débutent l’entraînement sont des travailleurs de bureau; ils sont donc penchés par en avant toute la journée, et ce déficit postural implique souvent, à long terme, une élévation et un enroulement de l’épaule et une bascule antérieure et une protaction des omoplates; sans compter un manque de force général au niveau du dos et du tronc. Ce qui rend ainsi ces choix encore plus désastreux.

L’exemple du kipping pull-up:
Il y a quelques exercices dans le Crossfit qui me font grincer des dents. Outre les abdos, le « kipping » pull-up est un autre exemple d’exercice qui soulève des questions. Il s’agit en fait d’une variation forcée du pull-up traditionnel, dont le but est généralement de développer la force postérieure du haut du corps et la stabilité. Ce mouvement de « kipping » s’effectue avec un puissant balancement des hanches, un coup de pied explosif et une forte traction des bras dans le but de créer un momentum suffisant afin d’amener son menton au dessus de la barre. Pour un débutant, c’est plutôt une bonne façon de causer une friction sur l’articulation gléno-humérale, sans compter lorsqu’on l’effectue en hautes répétitions et dans un état de fatigue comme en Crossfit.
Bien qu’en théorie on pourrait affirmer qu’il s’agit d’un bon exercice pour développer sa puissance et sa force explosive, n’importe quelle variation de pull-up (et avec un momentum pas si grand) apporterait plus de bénéfices généraux. De plus, ce n’est spécifique à aucun sport, sauf peut-être la gymnastique et l’alpinisme/escalade. Le danger est que les gens n’ayant pas la force d’accomplir des tractions à la barre ou pull-up vont souvent contourner le processus de du gain de force de façon stricte et apprendre le kipping avant, ce qui vient encore accroitre le potentiel de risque de blessures. Plus particulièrement des blessures de surusage et de déchirures à l’articuliation de l’épaule, notamment de la coiffe des rotateurs, du labrum voire du chef long du triceps.
Solution:
Il y a probablement un temps et un lieu où le kipping pull-up peut être utilisé, mais ce moment n’est certainement pas à l’intérieur des premiers mois d’entraînement Crossfit. Les pull-ups exécutés de façon stricte (souvent assistés) devraient être la norme pour renforcer l’épaule et il faudrait être capable d’en faire au moins 6-8 à partir du point mort. Il s’agit seulement de s’adapter et de se donner le temps de progresser.
3- L’entraînement maximal
Un entraînement maximal où les circuits sont chronométrés n’est certainement pas la meilleure façon de commencer à s’entraîner ou de se mettre en forme. Le danger est que les gens soient poussés au-delà de leurs limites, sans compter que ce n’est pas nécessaire pour perdre du poids ou se mettre en forme. L’épuisement et la fatigue ne sont pas toujours synonymes de bons entraînements non plus.
Le but de l’entraînement est d’améliorer les capacités du corps sans lui nuire, et l’objectif principal devrait toujours être la santé à moins que vous vous entraîniez pour quelque chose de très spécifique. La plupart de mes clients s’entraînent pour avoir plus d’énergie, être plus fonctionnels, se sentir mieux, être plus forts et prévenir les blessures. Le Crossfit favorise les entraînements où vous vous poussez au maximum, brûlez des calories, vous entraînez comme un athlète mais promeut-il ces traits? Quel est le but si vous développez une épaule ou une hanche dysfonctionnelle qui limite vos tâches quotidiennes?
À mon avis, vous pouvez aller au gym et faire des squats, deadlifts, overhead presses et autres exercices complexes et fonctionnels sans nécessairement faire les répétitions aussi vite que possible. Vous pouvez même les intégrer à un circuit d’entraînement (non chronométré) ou faire des superséries si vous voulez gagner en endurance, avez un temps limité ou voulez un maximum de résultats en peu de temps. Si vous voulez optimiser votre forme ou votre composition corporelle, je crois que ça peut être bon aussi de faire quelques intervalles de sprints, de la course et même de la marche rapide à l’occasion. Avec l’âge et le stress, les étirements et la relaxation sont aussi à prendre en considération. Néanmoins, il y a probablement un juste milieu entre le fait de prendre de trop longues pauses entre ses séries et d’éliminer virtuellement tout temps de repos.
4- Pas d’accent sur la prévention des blessures
Un des principaux rôles du kinésiologue est de faire la prévention des blessures. Si vous vous entraînez depuis longtemps et voulez vous entraîner toute votre vie, il ne faut pas juste penser à court terme mais aussi à long terme (surtout à partir de 30 ans). Tout d’abord, il faut savoir que plus on lève des charges lourdes, plus le risque de blessures augmente. C’est la simple nature des choses. Le corps voulant être le plus efficace possible, les muscles les plus forts vont toujours prendre le relais avant les plus faibles.
Tout le monde sait que pour améliorer sa condition physique on doit pouvoir sortir de sa zone de confort. Je n’ai rien contre le fait de pousser la machine à l’occasion. Mais il y a toujours une sacré limite aux blessures prévisibles, aux entraîneurs mal qualifiés et à l’entraînement excessif. Dans la performance, il existe une mince ligne entre le fait de pousser son corps et se blesser, et la nature compétitive du Crossfit la réduit encore plus.
Bien sûr, les blessures peuvent survenir dans n’importe quelle activité; même la course et le yoga n’y sont pas à l’abri, mais pour moi, il y a un certain niveau à partir duquel les risquent semblent l’emporter sur les avantages. Et je pense que beaucoup de gens minimisent le risque associé à ces types d’exercices. Ils ne sont pas pour tout le monde. Évidemment, vous pouvez toujours niveler vers le bas, y aller plus lentement et ne pas vous pousser autant durant l’entraînement mais n’est-ce pas la nature et l’essence même du Crossfit que de se pousser à la limite?
5- Pas de plan d’action progressif
Le Crossfit utilise des méthodes et des techniques d’entraînement encore plus avancées que ce que j’utilise normalement en gym conventionnel; tout en s’adressant au même type de clientèle et en ayant des entraîneurs moins bien qualifiés.
Quand je rencontre des gens désirant se mettre en forme et changer leurs habitudes de vie, mon but est toujours de leur faire un programme à leur niveau; ni trop facile, ni trop difficile, qui va leur donner des résultats et les encourager à continuer. En les observant, j’ai tout de suite une idée au départ de la programmation d’exercices que je vais leur donner maintenant et de celle que je vais leur donner plus tard, de même que les étapes entre les deux.
Le Crossfit prétend que la bonne façon de faire des programmes de mise en forme à la population en général est d’utiliser dès le départ des techniques d’entraînement pour athlètes: haltérophilie, pliométrie, intervalles à haute intensité, entraînements à haut volume, etc. Le Crossfit est intéressant par sa diversité certes, mais utilise dès le départ des exercices complexes plutôt qu’en isolation, des exercices enchaînés plutôt qu’avec temps de repos et des exercices demandant dès le départ une bonne coordination et une bonne stabilité articulaire. De plus, les cours d’introduction de 2 ou 4 semaines sont peut-être suffisants pour maîtriser la base de différents mouvements techniques (ex. squats, deadlift) mais certainement insuffisants pour acquérir une base de forme physique ou pour développer sa force avant un entraînement plus intensif. Pour moi, c’est un peu comme l’équivalent de demander à quelqu’un de grimper l’Everest quand il n’a pas l’habitude de grimper le mont Saint-Bruno.
Voici un exemple général et logique de progression que je pourrais donner à un client qui débute l’entraînement, sans brûler d’étape :
Semaine 1-4
Commencer avec des exercices simples, d’isolation ou sur machines dans le but de lui donner de l’expérience en musculation et de lui apprendre à bien se positionner dans ses mouvements afin de bien sentir le travail individuel de chaque muscle ciblé.
Exemple d’exercices: rameur assis, développé pectoraux sur machines, leg press, etc.
Semaine 5-8
Migrer ensuite vers des exercices plus complexes ou faisant davantage appel à sa posture et sa coordination (ex. poids libres) et augmenter les charges et l’intensité de ses entraînements.
Exemple d’exercices: one arm row, développé incliné avec haltères, squats, etc.
Semaine 9-12
Finalement, organiser un entraînement sous forme de circuit et diminuer les temps de repos entres les séries et les exercices pour gagner de l’endurance et brûler davantage de calories.
Exemple d’exercices : mêmes que ceux mentionnés précédemment mais utilisant des supersets ou circuits.
6- Des standards de qualité quasi-inexistants
Un des défis du Crossfit, c’est qu’avec la prolifération des centres affiliés, cela peut devenir difficile de maintenir une bonne qualité de service et un bon coaching. Y a-t-il un contrôle de la qualité? La compagnie établit-elle des normes et des standards sur ce qui se passe dans les centres portant le nom « Crossfit »? Y a-t-il une structure au niveau des connaissances et des compétences que les entraîneurs doivent posséder? Je suis personnellement en désaccord avec le fait d’évaluer les centres et les entraîneurs sur une base individuelle, parce qu’on le veuille ou non, Crossfit est une marque de commerce. Et quand vous installez un environnement qui encourage les gens à pousser leur corps à la limite, vous avez une certaine responsabilité de les protéger. Ce n’est pas la responsabilité du client à assurer sa propre sécurité. Il paie un montant pour et s’attend à ce que cela fasse partie de sa cotisation.
Une mode vous dites?
Regardez ma capture d’écran :
Article complémentaire:
À qui s’adresse le Crossfit?, Janic Lessard Forcier, kinésiologue, B.Sc., 25 novembre 2013.
En complément, sur le kipping pull-up:
All the hype behing kipping pull-ups, Tony Gentilcore.
Kipping pullups? Part 1: Get strong first, Athletic Lab, Cate Young, 26 mai 2012.
Kipping pullups? Part 2: An anatomical review, Athletic Lab, Cate Young, 27 mai 2012.
Kipping pullups? Part 3: A review of training stimulus, Athletic Lab, Cate Young, 28 mai 2012.
Considerations for the kipping pull up, Sayco Performance, 04 octobre 2011.
3 more reasons kipping pullups cause injury, Fitness pain free blog, 12 octobre 2013.
9 réponses
Merci Janic pour ce message professionnel.
Je partage ton avis pour différentes raisons.
Je trouve que le crossfit est super intéressant pour
les gens qui sont nerveux qui en veulent
qui aiment le cardio, qui on l’esprit d’équipe.
Mais il y a un revers, Habitant à Tours et inscrit dans une salle
de muscu classique avec des vieilles machines, on m’a souvent
parlé de la nouvelle salle de crossfit qui s’est ouverte.
Je suis curieux j’ai regardé, et testé quelques Wods.
et regardé des videos de cette salle.
En effet il y a des petits groupes encadrés de 2 coachs c’est top.
mais quand on voit le challenge par rapport au temps et les différentes
positions ou mouvements je crains le pire pour ces personnes dans quelques années.
Car à vis a vis du chrono qui tourne il faut faire vite, et faire vite n’est pas synonyme
avec faire bien.Les positions de dos, d’épaules de bassin.. AYAYAYAYAAAYEEE
hors ces mouvements doivent être ultra précis sous peine d’user les articulations.
Pour moi je ne suis pas assez solide et trop « nerveux »pour faire bien , je ferais comme beaucoup dans les videos. Vite et mal et me faire mal.
Alors certes tout dépends de la box mais généralement on veut se surpasser donc essayer
d’aller plus vite plus lourd.
3 jeunes de 20 ans sont revenus à la salle et ont les articulations/ligaments complètement HS, a tel point que sur n’importe quel mouvements isolés, ils ne peuvent plus chargés, les séances kinés et Osteo sont en plus de rigueur pour soulager..
Je trouve ce concept très bien mais devrait être encore plus encadré.
ce qui est top quand on va en salle on peut se faire un binôme ou trinôme et se corriger en permanence sur les postures et ne pas se blesser.
Les conseils des gerants à dédramatiser comme j’ai pu l’entendre font peur,
les adhérents prennent ces conseils comme parole d’évangile .
Apres tout dépends de la box , tout comme la salle de musculation.
il faut un suivi et être systématiquement suivi , ce qui est rarement le cas.
Très bon article. Et ça vient d’un débutant (15 ans plus axés sur la noce que sur le sport, car j’avais des problèmes physiques) qui est tombé accro au Crossfit et qui le pratique depuis 2 ans sans s’être blessé. Donc j’suis non seulement un amateur mais en plus de cela j’étais plutôt bedonnant et hyper mou avant de commencer. Article critique sans être dogmatique raison pour laquelle j’aimerais, cependant, dire quelques trucs pour le compléter, remettre certaines causes et conséquences à leur place et contre argumenter pour justement conseiller ce sport aux amateurs.
Tout d’abord, j’ai commencé parce que ma sœur a fait un voyage linguistique et quand elle est revenu, elle a louée un local d’usine pour commencer à faire quelques trucs. J’ai donc commencé « parce que c’était urgent vu comme je devenais flasque » mais je dirais surtout pour lui faire plaisir.
1. J’imagine que ça dépend des box. Chez nous, les coachs privilégie tellement la technique que des clients, après avoir été conseillé gentiment 2-3 fois, se sont déjà fait rembarré méchamment (il est arrivé que ça soit même humiliant) par la headcoach parce qu’ils chargeaient trop et jouaient au cow-boy (généralement des gars petits avec grosse voiture ou les ex-gros). J’ai entendu des répliques du styles « tu enlèves des poids si je te dis d’en enlever ou alors tu dégages. Je ne veux pas que des gens se blessent dans ma box ». Donc je ne mettrais pas la faute sur le Crossfit mais sur la mentalité du boss de la box. Il y en a probablement qui veulent former des super-élites et à ce moment là, les amateurs ont meilleurs temps de passer le chemin car ils seront perçu comme des boulets. C’est pas ça que j’appelle le Crossfit.
2. Les exos sont durs, c’est sûrs, mais une séance de Crossfit ne se résume pas au MetCon. Il y a toute une partie technique qui prend 1/2, 3/4 du cours, où le mouvement est décomposé, bien observé de l’extérieur et corrigé. Le MetCon en propre est à la fin. J’ai redécouvert mes muscles au fur et à mesure des mois. On me disait des trucs genre « fixe ton dos », je savais tirer les épaules en arrière de façon basique, mais de la à bien sentir les muscles du dos et rapprocher les omoplates, c’est encore du travail. Heureusement que je n’ai pas charger pour ne pas créer de compensation. Pour parler de la prog, dans ma salle il y a, en plus, par semaine, deux cours d’haltérophilie et de mobilité et un cours de gym et de powerlifting pour varier les approches et les coachs. Coachs qui insistent bien pour expliquer les mouvements, indiquer ce qu’il faut faire, ou ne pas faire.
Pour l’exemple du kipping, je plaide coupable 🙂 je fais même pas 10 tractions strict mais j’aimerais travailler mon kipping 3x par semaine parce que j’ai l’impression d’être plus fort. Ca à un coté cool le kipping pull up, assez esthétique. Mais mon coach de gym m’a dit la semaine que le kipping, c’était un mouvement très secondaire (voir dangereux si on a pas la force pour resté engagé des épaules), qu’il fallait bosser son trict pour acquérir la force et utiliser le kipping uniquement en compet pour aller plus vite (en attend le butterfly qui vous ferait encore plus grimper aux murs). Il a dit qu’il fallait le travailler 1x par mois.. pas s’acharner là dessus. Quelle tristesse :'( lol
3. Pour ce point je ne suis AAAAAAAAABSOLUMENT pas d’accord avec vous. Je dirais qu’il me fallait bien cette haute intensité pour sortir de la boue dans laquelle j’étais. C’est une question d’ego. Mais on se sent tellement bien, fier et fort quand on a fini les premiers wod qu’il est assez dur de se limiter et de se dire que nos capacité se rapprochent plus du vieux type bientôt à la retraite que de Rich Froning. Le fait de former une communauté (parfois plus soudé que d’autres, chez nous, elle l’est à fond), permet de limiter ces questions d’ego parce qu’on s’entraîne avec des potes contre nous-même, pas contre des concurrents avec gros check et pute de luxe à la clé.
4. On parle vraiment de Crossfit? Les crossfiters sont en permanence armés de leur élastique, stick de massage, balle lacross et compagnie. Ils font plus pour la prévention des blessures que la majorité des sports que j’ai vu. Mais il y a toujours des petits génies qui doivent passer par la blessure pour apprendre le sens des mots « mobilité » et « récupération », et comme c’est des personalité qui veulent être vu, on les prend facilement pour imager cette idée. De plus, les sites de CF regorge de conseille sur la mobilité, l’alimentation, le sommeil, etc etc.. « Dans la performance, il existe une mince ligne entre le fait de pousser son corps et se blesser, et la nature compétitive du Crossfit la réduit encore plus. » <– très juste. Mais c'est de nouveau des questions d'ego, d'objectifs et de communauté qui permettront de limiter le risque.
5. Oui et Non. Oui parce que c'est probablement pas aussi minutieux et personnalisé qu'un personal traning, pas aussi chère non plus 😉 Non parce qu'il y a toujours possibilité de faire le "scale". Un poids Rx, de base, est proposé et si c'est trop lourd, on mets moins, ou on adapte. Ce matin j'ai fait des HSPU en mettant les genoux sur une box plutôt que contre le mur, pourtant je sais en faire qqun contre le mur, mais après avoir fait 50 répetitions de Push-ups, Wall ball 9/6, Burpees over the bar, Power clean, Box jump 24/20, T2B scale: Knees raises, Sit-ups, Pull-ups, DL, Push press, OHS à deux, j'ai préféré jouer la sécurité (même si j'aurais pu penser que j'avais l'air con sur cette boite).
6. Effectivement, c'est le point noir. C'est pour moi la seule vrai controverse autour du Crossfit. Ma sœur a passé son level one en deux jours et elle a ouvert sa box certifiée, ce qui est injuste vis-a-vis de gens qui font des certif qui sont long et coute chère. Ce qui fait la différence, ça sera la réputation de la box.. et ça parle très vite. Il y a une mode autour du Crossfit qui fait que bcp de box ouvrent de partout, mais ça va s’atténuer et seulement les meilleures box resteront.
Donc pour faire un petit résumer. Votre article relève des points importants, mais ne me touche pas personnellement. Je pense que c'est parce que je l'ai abordé en étant conscient d'être un gros amateur, mais un amateur accro, qui ne comptait pas en rester là.. donc j'ai le temps de progresser. Le Crossfit est le sport du superlatif, être "plus", et "plus" encore.. même s'il est adaptable, ça reste un sport élitiste à ne pas prendre à la légère. Mais bon, quand la testo monte et qu'il y a du squat au WOD du jours et des belles filles dans la salle, dur dur de garder la tête froide et de ne pas jouer bêtement les mâles dominants. Je vous laisse avec mon texte qui axe les choses différemment, autour de la question de la communauté et de l'ego que vous n'avez pas abordé.
https://www.facebook.com/notes/1454741168178332/
Tu as raison, c’est encore une fois de plus un gros bisness.
On en reparle dans 10 ans, plus on fait de la merde et plus les gens aiment.
Merci du commentaire, désolé de mon délai à l’approuver.
Il me paraît dommage de tenir un si mauvais discours sans même connaître notre sport! Je vous conseille vivement d’aller au sein d’une box et de participer à un wod cela vous permettrai de parler en connaissance de cause….
Je pratique ce sport quasi chaque jour, avec des gens de tout horizon et de tout niveau, chaque mouvement est surveillé et accompagné et adapte par les coachs ainsi que les plus expérimentés de la box fonction du niveau de chacun. De plus en ce qui concerne l’état d’esprit vous le constaterez de vous même en vous y intéressant de plus près!
Je reviens de mon 8 ieme cours de Crossfit, j’adore… Mais contrairement à TOUT Ce que vous dites l’endroit ou je vais se fait un devoir de nous donner des mouvements alternatifs quand on commence, de prendre tout le temps nécessaire pour s’assurer de la qualité des mouvements des participants….. Comme n’importe quoi il y a des bons et des mauvais… Si on est suffisamment innocent pour se lancer sans s’informer, à nous l’erreur.
Je trouve décevant de voir quelqu’un faire ce que j’appelle du bashing, pour moi le Çrossfit est aussi un moment de nettoyage mental et de grande satisfaction. A vous de trouver le bon Gym, je peux vous dire que chez Crossfit Chambly, notre bonne santé est leurs priorité….
Je suis content pour vous. Content que vous aimez, et que cela vous motive dans l’atteinte de vos objectifs de forme et de santé! Toutefois, le Crossfit est très intense. On ne peut pas juger sur un seul centre, et mes critiques sont bien expliquées, mais sachez que la certification requise pour tous les centres Crossfit du Québec, à la base, est une formation de deux jours… Comme les gens dans le groupe ont des différences individuelles (expérience, condition physique actuelle, blessures antérieures, degré de force/souplesse/mobilité/coordination), et que les méthodes d’entraînement utilisées sont celles que j’utilise entres autres avec mes athlètes, je ne crois pas que les gens ont l’assurance-qualité d’être bien encadrés et que les entraîneurs sont bien outillés s’ils n’ont pas de formation complémentaire. Croyez-vous que seulement 2 jours, ou une expérience d’athlète ex. En soccer, nous rend spécialiste du corps humain et apte à pouvoir adapter l’entraînement à chacun et à chacune des étapes de sa progression..?
Le problème, à la base, c’est le manque de reconnaissance professionnelle que nous les kinésiologues avons. Nous avons l’équivalent d’un baccalauréat en activité physique. On confie sa voiture à un garagiste, ses impôts à un comptable, mais ses objectifs de santé, de forme, de réhabilitation ou de performance à qui…? Pourtant, verrait-on un agent de sécurité faire le travail d’un policier? Pourquoi? Nous avons des cours d’entraînement, d’anatomie, de physiologie, de nutrition, de psychologie, de performance, de biomécanique, de counseling, de réhabilitation de blessures, de changement de comportement…Ce n’est pas pour être « hautain » ou « arrogant », mais à ce chapitre, c’est un peu comparer des pommes et des bananes..
La morale de cette histoire reste que si c’est cela qui vous rend heureuse et moins stressée, continuez d’en faire c’est ça l’important!